La conscience du gendarme Martin

Maquis contre milice : fin 1943, la bataille est engagée en Haute Vallée d’Azergues, du côté de Saint Bonnet le Troncy et Saint Nizier, notamment. A la caserne de Lamure-sur-Azergues, le 10 décembre, le gendarme Arthur Martin apprend qu’une opération se prépare pour capturer les résistants cantonnés à proximité. Il prévient aussitôt ces derniers qui échappent au coup de filet. En guise de représailles, Arthur Martin est emprisonné puis déporté aux camps de Buchenwald et de Flossenburg. C’est là qu’il décèdera, en mai 1945, épuisé, probablement achevé par un nazi.

 

Hommage

Samedi 7 mai dernier, la caserne de Lamure rendait hommage au héros en prenant officiellement le nom de caserne « gendarme Martin ». Lever de drapeau, décoration, félicitations, dévoilement de la plaque… Très solennelle, la cérémonie s’est déroulée en présence d’anciens résistants et de nombreux élus, dont Bernard Rossier, maire de la commune, sous la houlette du Colonel Didier Wioland. Avec une belle unanimité, chacun a célébré la bravoure exemplaire et la liberté de conscience d’Arthur Martin, soulignant la reconnaissance qui lui est due pour avoir ainsi "mis en péril sa vie, afin de servir son idéal. "

 

Souvenir

Des mots qui résonnent avec force, aujourd’hui… Mais l’intervention la plus émouvante aura certainement été celle de Jean-Jacques Martin, petit-fils du héros disparu, qui attendait ce moment "depuis longtemps" mais n’oublie pas pour autant les autres victimes, plus actuelles, des conflits de ce monde… En fin de matinée, les habitants de la commune étaient invités à la projection d'un documentaire sur la résistance en Haute Azergues. N.G.

(Photo : Jean-Philippe Régnat).

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