Lionel Guisard, tête de liste de Bien vivre à Grandris : « Nous sommes au travail, nous sommes motivés »

 

 

En attendant la réunion publique

organisée par la liste Bien vivre à Grandris,

à l’Odyssée, le 6 mars prochain,

Lionel Guisard, candidat à la mairie,

a répondu à quelques questions

sur son équipe et leurs projets.

 


Quel bilan faites-vous de la mandature qui s'achève ?

Nous avons concrétisé toutes nos propositions de 2014, mis en place le portage des repas et la signalétique, rénové la rue Centrale et les abords de l’hôpital. Mais nous avons aussi saisi d’autres opportunités, comme l’achat du bâtiment du Grandrisien, pour 113 000€, sa remise en état pour 32 250€ et la création d’une terrasse. L’achat de la maison Bimler a permis d’aérer le centre-bourg et de faire des places de parking. Dernièrement, le boulodrome ayant été cédé à la mairie pour 1€ symbolique., nous avons donc pu procéder à son réaménagement et à son branchement au réseau de chauffage granulés bois de la salle de l’Etoile. Financièrement, le bilan est correct : nous avons dégagé 92 000 d’excédents de fonctionnement, en moyenne, sur cinq ans, notamment grâce aux économies d’énergie : sur l’éclairage la nuit, à l’école, via le chauffage granulés bois...

 

Quelle résentation feriez-vous de votre nouvelle liste ?

Elle comprend six sortants, neuf arrivants, de tous les âges et de tous les horizons professionnels, ce qui permet d’allier expérience et idées nouvelles. Elle s’est mise au travail pour proposer un projet qui sera distribué aux habitants d’ici la fin de la semaine. Nous sommes motivés.

 

Quel type de gouvernance envisagez-vous ?

Nous conserverons la gouvernance actuelle, avec un maire et quatre adjoints et adjointes en charge des quatre grandes commissions : finances, urbanisme, vie de la commune-bien vivre ensemble et communication-relation avec les partenaires. Tous les conseillers seront représentés, selon leurs envies, dans les sous-commissions.

 

Envisagez-vous d’associer plus étroitement les habitants aux projets et aux décisions ?

Aux réflexions, oui. Nous l’avons déjà fait, d’ailleurs, lors de la réunion pour les travaux de la rue Centrale. Quand il s’agit de grands travaux, il y a toujours une réunion publique, avant de passer des avant-projets sommaires aux avant-projets définitifs. L’équipe décidera, mais, a priori, nous continuerons sur ce type de fonctionnement.

 

Quels sont les projets que vous mènerez si vous êtes élu ?

Déjà, il reste à faire des travaux de voirie assez importants sur la route de Lamure qui n’a pas été aménagée depuis trente ans. Notamment pour la sécurisation des piétons et des vélos. Malgré les deux dos d’âne, ça roule très vite à cet endroit et il n’y a pas de trottoir. Nous envisageons aussi la création d’un kiosque, sur la place des platanes, qui pourrait accueillir, à l’abri, des associations et des manifestations. Nous souhaitons relancer l’idée d’installer le marché au boulodrome. les clients du marché y sont majoritairement favorables. Cela permettrait d’avoir un coin café-croissants, tenu par des associations. Nous avons un autre projet, dont Jean-Pierre Goudard parlera lors de la réunion publique : celui de soutenir l’association Bip Pop qui se développe à l’échelle national. Cette plateforme d’entraide met en relation des volontaires bénévoles et des personnes qui ont des besoins d’assistance ponctuels, pour un trajet en voiture ou pour jouer au Scrabble. Enfin, il faut redynamiser le comité des fêtes, en stand by depuis trois ans.

 

Comment comptez-vous lutter contre la pénurie annoncée de médecins sur la Vallée ?

C’est un gros problème. Parallèlement aux médecins en place, qui cherchent de leur côté, nous avons déjà essayé de trouver des médecins libéraux susceptibles de s’installer chez nous. Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu de succès. Les remplaçants qui viennent ponctuellement en Vallée d’Azergues ne veulent pas se fixer ici. Actuellement, nous travaillons avec l’hôpital qui cherche à embaucher un à deux nouveaux médecins. Nous proposons aux candidats de faire un peu de libéral en plus, quelques demi-journées. Par ailleurs, la cabine de télémédecine permettra peut-être de dégager un peu de temps aux médecins.

 

Pas de médecin salarié, donc ?

Parmi les maires de l’ancienne communauté de communes qui se sont concertés, la majorité était contre. De plus, nous disposons d’exemples de communes proches où ça s’est mal passé. Mais c’est un sujet préoccupant...

 

Que prévoyez-vous pour la revitalisation commerciale du village ?

Nous cherchons des repreneurs au Grandrisien. Nous sommes prêts à continuer à l’aménager si c’est nécessaire, à discuter du loyer, à donner un coup de pouce pour l’installation. Nous avons bien eu des contacts mais ils n’ont rien donné pour l’instant. Même si Grandris n’est pas dans la vallée, il est pourtant possible d’en vivre. A Saint Nizier, village plus petit, le restaurant marchait bien. Concernant le Vival, nous avons pris nos responsabilités en 2008 quand le bâtiment était à vendre, ce qui a permis de le regrouper avec le bureau de tabac. Il faut absorber ces dépenses dans le budget de la commune.

 

Serait-il possible de proposer au repreneur du Grandrisien de faire les repas pour la cantine ?

Oui, à condition de réaménager la cuisine et de trouver un moyen de transport pour les repas, jusqu’à l’Odyssée. Ensuite il faut qu’il puisse s’en sortir au niveau des tarifs. La question de la cantine génère beaucoup de crispations et c’est de pire en pire avec le prestataire. Il y a donc des choses à faire, mais c’est un vrai casse-tête.

 

Avez-vous des projets pour adapter la commune au changement climatique ?

Nous avons déjà beaucoup agit au niveau des énergies fossiles. Il nous reste une dernière grande salle fonctionnant au fioul : l’Odyssée. Nous avons trouvé des subventions qui devraient nous permettre de passer à une chaudière granulés en 2020. Tous nos bâtiments seront ainsi chauffés à partir d’énergies renouvelables. En plus de la chasse aux salles allumées pour rien, ce qui coûte très cher, nous avons également commencé à réduire l’arrosage, en récupérant l’eau de pluie, en paillant les bacs et en changeant certaines essences de fleurs. Nous sommes descendus à deux arrosages par semaine au lieu de trois.

Nous essayerons aussi de mettre en place une aide à l’achat de récupérateur d’eau pour les habitants. Sur le partage des usages de l’eau, il pourrait y avoir une concertation au niveau du bassin versant, mais pas de la commune seule. Quant aux retenues collinaires, je pense qu’il faut trouver un juste milieu en étudiant la taille de ces retenues, la manière dont elles seront conçues, à quoi elle serviront, leur impact sur les rivières... Plus généralement, nous sommes favorables à une concertation entre tous les acteurs de l’environnement : agriculteurs, chasseurs, pêcheurs, randonneurs…

 

Sur la mobilité, vous avez des idées ?

Il y a la plateforme Bip Pop pour mettre en relation les gens qui habitent les uns à côté des autres. Sinon, nous nous battons en permanence avec la SNCF pour l’amélioration du cadencement de la ligne sur laquelle la Région a énormément investi. Nous nous mobilisons aussi pour que les bus continuent de passer par Grandris.

 

Souhaitez-vous renégocier certains choix avec la COR ?

Nous nous sommes déjà battus pour que la COR réinstalle des points de collecte des déchets – au centre du village ou dans les hameaux – et il faut continuer à négocier avec elle car des problèmes persistent. Mais les déchets sont une compétences obligatoire de la communauté de communes que l’on ne peut pas remettre en cause. Tout n’est pas bon dans le fonctionnement de la COR ; il faut discuter avec elle. Mais elle aide les communes, malgré tout, en permettant la mutualisation de nombreux travaux ou l’équipement informatique des écoles, avec les tableaux blancs. Au niveau de l’eau, il y aura également des choses à faire ; regrouper plusieurs syndicats par exemple.

N.G.