Enzo Convert
La danse, comme une évidence
Un tel parcours en si peu de temps ? Enzo Convert n’en revient pas
lui-même. Lorsqu’en 2010, à 13 ans, le jeune homme s’inscrit au stage d’été de l’association Danse en Haute Azergues, à Grandris, c’est pour apprendre les danses « de caractère »
(slaves et cosaques) qu’il pratique déjà depuis deux ans. Rien d’autre. Surtout pas la danse classique. Mais Laurence Paquis, sa professeure, se montre ferme : « impossible de suivre certains
cours et pas les autres », déclare-t-elle. Enzo s’incline. Ce sera une révélation : la danse classique est sa vocation. Pendant deux ans, le jeune homme suit assidument des cours, à Roanne,
Tarare et Grandris. En 2012, il est accepté à l’école supérieure de danse de Cannes Rosella Hightower, l’une des plus prestigieuses de France.
Une belle personne
Un exploit pour un presque débutant. « Il possède un sens du inné du mouvement. Il est félin, très instinctif. De plus, ses qualités humaines transparaissent dans sa manière de danser »,
explique Laurence Paquis, qui continue à le suivre depuis cette période. Faute d’avoir obtenu une bourse suffisante pour rester à Cannes, Enzo revient l’année suivante, à Lyon, continuant à
travailler avec des professeurs et… à collectionner les succès : médaille d’or avec prix de la danse classique au concours de Saint Chamond en janvier 2014, médaille d’or en solo, catégorie
pré-professionnelle l’année suivante, médaille de Bronze au très couru concours international de Deauville en février, médaille d'or au concours international de l'Odyssée, en avril… Et pour
couronner cette année fructueuse, le voici à nouveau accepté à Cannes. Une trajectoire qui avait tout d’une évidence. « Je me suis laissé entraîner, ça s’est fait tout seul », commente
le jeune danseur qui espère bientôt intégrer une compagnie et se lancer pleinement dans la vie professionnelle. Les dernières semaines, de juin, c’est plutôt le bac qui aura monopolisé son
énergie. Sans pour autant l’empêcher de participer au gala annuel de Danse en haute Azergues, à Chambost-Allières.
« Les spectacles, j’adore ça », reconnait-il dans un large sourire.
N.G.